Séniors : un secteur d’activité porteur !

La population des seniors en France représente plus de 18,8% de la population. Une part important qui ne va cesser de croitre au fil du temps avec l’arrivée à la retraite des enfants du baby-boom. L’INSEE a chiffré une forte croissance des plus de 60 ans jusqu’en 2035. Mais tous ne sont pas égaux dans sa gestion de l’autonomie et de la possibilité de rester chez soi. L’enjeux de l’assistance des seniors est primordiale pour tous gouvernements et certaines lois ont permis une dérive du système et mit sur le marché des personnes non formées aux attentes et besoins de certains seniors.

 

Une évolution de la prise en charge :

Un important constat a été fait depuis quelques temps. Il y a une offre en forte croissance de personnes peu ou pas du tout formées à l’aide à domicile. Cette demande à bas prix tue le véritable métier et offre des perspectives de régression des conditions de travail des personnes effectuant ce métier. L’offre tue l’offre. C’est un fait établi par Jean Jacques PERRUT, biologiste libéral, ancien interne en pharmacie des hôpitaux de Lyon donc vous pouvez consulter le site. Il a constaté une évolution considérable dans la prise en charges des personnes âgées. Très actifs dans de nombreuses associations régionales et départementales, ce scientifique écrivain a pu remarquer que le vieillissement de la population ne veut pas forcément dire une augmentation de la population dans les maisons de retraites ou spécialisées. Au contraire, un grand nombre de seniors décident de rester chez eux, bien souvent pour des raisons économiques. L’évolution de la prise en charge est très perceptible. Naguère tenu par les organismes caritatifs et les associations, les pouvoirs publics et les acteurs économiques ont voulu professionnaliser et par ce fait supprimer la notion de « petits boulots ». On a voulu régulariser et étatiser un corps de métier qui pouvait permettre à des personnes peu ou pas diplômer de trouver un travail bien rémunéré avec une longévité dans l’avenir. Il s’est également opérée une évolution législative comme le sous-ligne Mr PERRUT avec le remplacement de la PSD (Prestation Spécifique Dépendance) par l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie). Les conseils généraux se l’ont vite appropriée et l’ont dispensée généreusement tant que son financement était assuré par l’Etat. Dépenses qu’ils ont réduites drastiquement quand il leur a fallu assumer le coût tout seul.

Jean-Jacques PERRUT met en avant l’accord de branche de Mars 2002 qui a encouragé la professionnalisation évidente mais qui a eu comme répercussion une augmentation importante des coûts salariaux et des questions inhérentes à cette évolution à la hausse. Pour les conseils généraux, les dépenses ont été supérieures aux recettes, de même pour les services d’aide à domicile où l’heure de travail payée par les tutelles l’était à un prix inférieur au coût de revient. La loi Borloo de 2005 a aggravé les choses car elle a permis la mise sur le marché d’aides à domicile à bas coûts, sans formation ni diplômes requis, sans charges de structure, sans ancienneté. Il y a eu deux mouvements parallèles car en même temps, les associations continuaient à développer des formations diplômantes, l’encadrement, la démarche qualité, les normes Afnor, et bien d’autres…Aucuns domaines d’activités n’est épargnés par les services « low-cost » et il s’est créée une confusion des genres entres les services traditionnels ancrés dans la logique médico-sociale dont le cœur de métier est l’aide à la personne fragilisée que ce soit par l’âge, la maladie ou le handicap. Les services à bas prix n’étant motivés que par une logique purement lucrative. Les préconisations de Mr PERRUT sont claires et précises. Il est nécessaire d’avoir une régularisation, mais s’agissant de financements en partie public, tout hélas n’est pas possible. L’équilibre a trouvé est entre le non gaspillage des ressources et en même temps d’assurer un financement juste et cohérent selon les besoins de chacun. Un jeu d’équilibriste pas évident car si on laisse évoluer librement les choses, il risque de se produire une prolifération des prestataires lucratifs dans les centres villes qui ne s’occuperont que de prestations basiques et faciles ; et donc les plus rentables. Restera aux associations à but non lucratif d’effectuer les prestations lourdes mais brèves par tous les temps en pleine campagne pour répondre à la désertification médicale et social de ces espaces de vies. Sachant qu’il faut prendre en compte que le temps de déplacement non payé par l’usager peut être supérieur au temps de travail. Jean Jacques PERRUT propose d’assurer une transversalité des besoins de la personne aidée entre le côté sanitaire, médico-social et le social afin de pouvoir obtenir un financement global des besoins et notamment dans « le cadre du virage ambulatoire ».

 

Un marché porteur pour plusieurs activités :

Il est indéniable que le marché des séniors est un marché d’avenir et créateur d’emplois. Les avancées dans le domaine de la médecine permettent à la population de vivre plus longtemps. Nous allons assister dans les décennies à venir à une explosion de l’espérance de vie et il faudra bien entendu répondre aux attentes spécifiques de ces nouveaux seniors. Outre les réseaux de maisons de retraites ou de repos qui ont vu leur nombre s’accroitre de manière exponentielle, les franchises de services à domicile pour gens du bel âge sont en pleine croissance. C’est un bon compromis au coût parfois trop important de l’entrée en maison de retraite, l’aide à domicile personnalisée permettant le maintien chez eux des personnes âgés, malades ou handicapées. Mais comment bien choisir la société qui accompagnera cette personne dépendante ? Il existe plusieurs organismes comme l’APA (cité plus haut) qui permettent de recevoir une indemnité journalière et de maintenir à domicile les personnes dépendantes. Certaines conditions sont à remplir pour pouvoir prétendre à une telle allocation. Toutes personnes âgées de plus de 60 ans et présentant des pertes d’autonomie peuvent demande cette aide financière. Le niveau de l’allocation dépend du degré de dépendance de la personne âgée, mais aussi de ses revenus. Depuis quelques années, beaucoup de franchises de sociétés qui permettent le maintien ont vu le jour. C’est un secteur d’activité en forte croissance qui permet d’avoir une réponse efficace à la « surpopulation » et au coup de devenu trop excessif des maisons spécialisées. Pourtant, si cette solution peut avoir un avantage, il faut bien voir si l’entreprise choisie s’est engagée auprès de tous les organismes d’état permettant de bénéficier de toutes les subventions et allocations disponibles. Il faut également bien différencier les différents services à domiciles disponible sur le marché pour les personnes âgées. Selon le degré de dépendance et les besoins qui seront mis en évidence et préétablis par un bilan (aide-ménagère, toilette au lit, aide aux courses,), différents profils de professionnels émergent. Nous pouvons trois types de personnel qualifié avec en premier les aides à domicile qui sont généralement titulaires d’un BEP sanitaire et social avec une mention « aide à domicile ». La deuxième personne est l’assistant de vie qui elle est passée par un titre professionnel qui est délivré par le ministre du travail et non celui de l’éducation nationale. L’assistant de vie ou garde malade en plus de ses missions d’aide à domicile, peut offrir une surveillance de jour comme de nuit aux personnes les plus dépendantes. Enfin le troisième profil est le métier d’auxiliaire de vie sociale qui est validé par un diplôme d’Etat d’Auxiliaire de Vie depuis 2002 (DEAVS). Les auxiliaires de vie sont les plus diplômés et ont un domaine de compétences plus larges. Il est pourtant bon de notifier que ces 3 métiers assurent les mêmes tâches identiques auprès des personnes âgées.

Plusieurs modes d’intervention et d’embauche sont également disponible. Le recours à un prestataire, c’est-à-dire que l’organisme prestataire est l’employeur des intervenants à domicile. Il gère administrativement et juridiquement l’intervention du professionnel à domicile. Le recours à un mandataire est la deuxième méthode, dans laquelle la personne recevant les soins est l’employeur du professionnel. L’organisme est mandaté pour organiser l’intervention à domicile et prendre également en charge les formalités administratives. La troisième manière d’embauche est l’emploi direct ou gré à gré. La personne recevant l’aide à domicile recrute et engage seule la personne qui va lui prodiguer l’aide. Elle la rémunère directement et gère toutes les démarches administratives. Le chèque Emploi-Service Universel (CESU) est la quatrième option. C’est un titre de paiement qui permet de régler toutes les prestations d’aide à domicile. Il est préfinancé en partie ou en totalité par un organisme tel que les institutions de retraite complémentaire ou les mutuelles. Il faut tout de même distinguer deux types de CESU : le CESU bancaire qui se compose d’un chèque et d’un volet social. Il est délivré gratuitement par les banques. Le volet social remplit, il suffit de l’adresser au Centre National de Traitement du Chèque Emploi Service Universel. Il fera office de bulletin de paie et de déclaration auprès de l’URSSAF. La deuxième version est le CESU préfinancé qui est délivré par les conseils généraux, les institutions de retraites mutuelles ou assurances. Le bénéficiaire se partage avec l’organismes la prise en charge de l’intervenant.

L’accompagnement et l’aide des seniors va être durant encore quelques années une question majeure et au centre des futurs politiques des gouvernements. Secteur porteur et en pleine croissance, il ne faut pas oublier qu’il est dans le secteur de la personne et doit garder un côté humain.

 

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