Quand la polyactivité donne plus de sens à votre vie professionnelle

polyactivite la nouvelle tendance

Fini le temps du job unique pour toute une carrière ! Aujourd’hui, une nouvelle vague de travailleurs, mue par une soif d’expériences diversifiées, opte pour une vie professionnelle plurielle. Lassés de la monotonie du quotidien, ces « cumulards » jonglent entre deux, trois, voire quatre emplois. Entre engagements salariés et missions passion, ils redéfinissent les contours d’une vie professionnelle où l’ennui n’a pas sa place. Décryptage !

Le multitasking comme échappatoire à l’ennui…

Pour Frédéric, juriste de 26 ans, c’est la lassitude qui a été le déclic, fatigué qu’il était du sempiternel « métro-boulot-dodo » : « Dans mon entreprise, les juristes sont vus comme des freins au busines », révèle-t-il. Non priorisés, parfois même ignorés, les sujets juridiques lui semblent perdus dans les méandres de la nonchalance corporative.

Plutôt que de s’enliser dans l’ennui, Frédéric se lance dans le freelancing, et devient consultant en stratégie réglementaire pour pimenter son quotidien. C’est 35 heures pour le patron, et un début modeste de 5 heures pour son premier client en parallèle, qu’il porte rapidement à 10. Pour lui, ce n’est pas un fardeau mais un investissement : « Je sais que je serai récompensé de cet investissement ».

Frédéric n’est pas le seul dans cette galère moderneSelon l’Insee, près de 2,1 millions de Français mènent cette danse à plusieurs fronts. Parmi eux, une minorité choisit sciemment cette vie à multiples facettes pour échapper à la routine ou pour des raisons économiques, tandis que d’autres subissent la nécessité de cumuler les casquettes. Mais pour tous, le défi reste le même : jongler sans perdre l’équilibre.

… mais aussi pour le plaisir

Cindy Picard est connue de tous comme la maître-nageuse star de la piscine Nemausa à Nîmes, elle y enseigne aux enfants que « l’eau est leur amie ». Mais la crise sanitaire l’a mise sur la touche depuis janvier, lui imposant un arrêt forcé qui aurait pu noyer le moral de plus d’un. Pas celui de Cindy, qui a su rebondir avec brio. Pendant cette période d’inactivité forcée, cette maman dynamique n’a pas perdu son temps. Elle s’est lancée dans l’enseignement de la natation à domicile. « J’ai réfléchi au projet de donner des cours à domicile. J’apporte le matériel, et je donne donc des leçons individuelles adaptées à chacun, selon son rythme », explique-t-elle. Cindy met en avant des cours conçus sur mesure qui respirent son credo de toujours : sécurité, plaisir, confiance.

Parallèlement à ses exploits aquatiques, Cindy plonge dans un tout autre bassin : la finance. Elle endosse le rôle de consultante patrimoniale chez Prodemial, un groupe toulousain. Dans cette nouvelle vie, elle jongle avec placements et préparations de retraite, mais pour elle, les fondamentaux restent les mêmes. « Dans les deux cas, sportif ou intellectuel, il y a toujours l’écoute, les rapports humains, le besoin de mettre en sécurité ceux qui en ont besoin ».

C’est un peu aussi le récit de Linda… A Artenay, à une petite heure de Paris, elle a plaqué la course aux écus de la finance pour un quotidien moins frénétique mais pas moins rempli. « Il y a trois ans, ça a été le gros ras-le-bol. On travaillait beaucoup et on ne voyait pas assez nos jumelles, » confie-t-elle. Ce grand saut l’a amenée à redécouvrir ses passions sous un nouveau jour… Elle a commencé par se lancer dans le sport, en devenant coach sportive après une formation de six mois. Pourtant, malgré le décor idyllique d’Artenay, la réalité financière frappe à la porte. Comment boucler les fins de mois ? Retour aux racines : elle réactive son réseau et décroche des missions ponctuelles en finance, sans pour autant renouer avec le CDI qui l’avait tant épuisée.

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