En cette période de recherche de logement pour les étudiants, un changement de tendance notable s’opère en Île-de-France. En effet, Paris, autrefois la destination prisée des jeunes en quête d’un logement étudiant, cède progressivement sa place à des villes périphériques comme Montreuil et Meaux. Une étude récente du site immobilier De Particulier à Particulier (Pap) met en lumière cette évolution des préférences.
Les villes périphériques séduisent par des loyers plus abordables
La question du coût de la vie reste une préoccupation majeure pour les étudiants et leurs familles. Cette réalité économique se reflète clairement dans les choix de logement. Montreuil, avec un loyer moyen avoisinant les 713 euros, attire de plus en plus d’étudiants, enregistrant une hausse de 9,9 % des recherches sur Pap.fr. Aulnay-sous-Bois suit cette tendance avec une augmentation de 8,7 %, ses loyers se situant autour de 682 euros. Ces chiffres illustrent une quête de solutions financières plus viables.
Effectivement, la différence de loyer entre Paris et ces villes périphériques est significative. Le loyer mensuel moyen à Paris atteint 1.055 euros, un montant prohibitif pour beaucoup d’étudiants. En comparaison, les villes de la Seine-Saint-Denis et de la Grande-Couronne, comme Montreuil et Aulnay-sous-Bois, offrent des alternatives économiques attrayantes. Cette dynamique se traduit par une baisse des recherches dans les communes aux loyers élevés, comme Ivry-sur-Seine (-11,3 %), Clichy (-10,8 %), Vitry-sur-Seine (-10,1 %), et Nanterre (-9,8 %).
Le phénomène JO 2024 : un facteur perturbateur
Au-delà des considérations économiques, un autre facteur semble influencer cette migration des recherches de logements : les Jeux Olympiques de 2024. La présidente de Pap.fr, Corinne Jolly, évoque une possible réticence des étudiants à s’installer à Paris en raison de l’effervescence et des perturbations attendues durant les JO. Cette hypothèse soulève des inquiétudes quant à un éventuel engorgement du marché locatif parisien à la rentrée de septembre, lorsque les étudiants décideront finalement de s’installer en ville.
Cette situation exceptionnelle incite à la prudence. Corinne Jolly recommande aux étudiants de ne pas différer leurs recherches, craignant une explosion de la demande post-JO. Cette anticipation est cruciale pour éviter une saturation du marché et des difficultés supplémentaires pour trouver un logement adéquat en septembre.
Meaux : une surprise inattendue pour les futurs étudiants/locataires
Alors que Montreuil et Aulnay-sous-Bois confirment leur attractivité par des loyers plus accessibles, une autre ville se distingue de manière inattendue : Meaux. Cette commune enregistre la plus forte progression des recherches de logements étudiants sur Pap.fr. Bien que traditionnellement considérée comme une destination pour les familles plutôt que pour les étudiants, Meaux séduit de plus en plus les jeunes.
Plusieurs études indiquent que les aspirations des jeunes évoluent, privilégiant désormais des environnements plus calmes et moins coûteux. Les changements de mode de vie, où les sorties et la vie nocturne perdent en importance, pourraient expliquer cette tendance. Meaux, avec son cadre de vie agréable et ses loyers modérés, répond à ces nouvelles attentes.
De l’avis de Cosy Home, cette réorientation des recherches de logements étudiants vers les périphéries parisiennes témoigne d’une adaptation pragmatique aux réalités économiques et aux événements à venir. La Seine-Saint-Denis et la Grande-Couronne apparaissent comme des alternatives attractives, offrant des solutions plus abordables et, en cette année olympique, peut-être plus tranquilles.