L’infection pulmonaire est une maladie qui touche les poumons et affecte aussi bien les enfants que les adultes.
Selon une étude réalisée par l’Organisation Mondiale de la Santé, ce mal figure parmi les principales causes de la mortalité infantile. En 2017, 15% des décès d’enfants de moins de 5 ans sont dûs à une infection pulmonaire, établissant à moins de 5 ans l’espérance de vie des enfants touchés. Cette espérance de vie est à corréler avec les pays dans lesquels l’infection s’est produite et avec le système de santé dudit pays.
Pour en revenir à cette pathologie, qu’est-ce qui caractérise l’infection pulmonaire ? Quelle espérance de vie pour une personne âgée ? L’essentiel à savoir sur cette maladie est présenté ci-dessous.
Quelles sont les causes de l’infection pulmonaire ?
L’infection pulmonaire est souvent confondue avec la bronchite. Cette dernière touche les bronches. La pneumonie, pour sa part, s’attaque plutôt aux alvéoles pulmonaires. En général, différents problèmes peuvent engendrer cette maladie.
Une infection virale
La pneumopathie est souvent causée par la grippe comme la rougeole et les herpès virus. Une fois dans l’appareil bronchopulmonaire, les virus se multiplient rapidement. La maladie peut aussi affecter le poumon par le sang comme la varicelle.
Une infection bactérienne
Les bactéries comme le pneumocoque, le bacille de Koch ou le Candida sont également à l’origine de la pneumonie. Le bacille de Koch est à l’origine de la tuberculose. Le champignon de type Candida, quant à lui, engendre la pneumopathie.
La fausse route alimentaire
Ce phénomène se rencontre surtout chez les personnes âgées. A cause d’une défaillance de la déglutition, la nourriture peut entrer dans l’œsophage au lieu du tube digestif. Cela peut ainsi entraîner une obstruction des bronches qui conduit ensuite à un dysfonctionnement pulmonaire.
Quels sont les symptômes de l’infection pulmonaire ?
L’infection pulmonaire est une maladie contagieuse comme celle-ci est généralement occasionnée par un virus ou une bactérie. Pour éviter d’être infecté, il est recommandé de s’éloigner des personnes atteintes de pneumopathie ou de pneumocoques. En cas de contact, il est conseillé de se laver les mains et de prendre les mesures de protection adéquates.
Les symptômes de la pneumonie ne sont pas les mêmes en fonction de la manifestation de la maladie. En effet, pour le pneumocoque, par exemple, il peut provoquer une forte fièvre. L’individu infecté peut ressentir une forte douleur dans le thorax. Dans certains cas, il peut même cracher du sang.
Si l’inflation pulmonaire est due au virus de la grippe. Le patient subit une forte fièvre et de la fatigue. Il faut cependant noter que certaines personnes peuvent avoir une température normale même s’ils sont atteints de la maladie. Il faut donc rester très prudent dans cette optique.
La pneumonie peut aussi se manifester sous forme de forte toux, de crachats et de douleur thoracique. Des sensations de gêne, d’essoufflement ou de perte de poids peuvent aussi se présenter.
Dans tous les cas, il faut faire attention à certains symptômes. La montée de la température au-delà de 38°C ne peut pas être occasionnée par la tuberculose en tant que maladie pulmonaire. Cela peut simplement annoncer la présence d’autres maladies.
Quelles sont les différentes formes d’infection pulmonaire ?
La pneumonie peut être causée par un virus, une bactérie ou une obstruction des bronches. Elle peut donc se présenter sous différentes formes selon le facteur de déclenchement de la maladie. Il est possible de noter :
La pneumonie infectieuse
Elle est occasionnée par des virus de la grippe, du SRAS ou de l’herpès. Des bactéries peuvent aussi provoquer ce type de pneumonie. C’est le cas notamment de l’Haemophilus ou du Pneumoniae. D’ailleurs, ces mêmes agents infectieux sont responsables de la bronchopneumonie.
La pneumonie virale
Cette forme de la maladie touche surtout les nourrissons et les personnes âgées. Elle est provoquée par un déficit immunitaire. Bien qu’elle soit bénigne, elle présente les mêmes symptômes que la pneumonie infectieuse. Il ne faut pas hésiter à consulter un docteur en cas de premiers signes de la maladie.
La pneumonie bactérienne
C’est la forme de maladie pulmonaire la plus sérieuse. La pneumonie bactérienne peut provoquer des maladies graves comme des défaillances cardiaques, rénales, hépatiques ou d’ordre immunodépression. Selon les études, cette maladie figure parmi les principales causes de décès chez les personnes de plus de 65 ans.
La pneumonie bactérienne se manifeste sous forme de pneumonie communautaire. C’est-à-dire que la bactérie à l’origine de la maladie a été obtenue dans un lieu social. Cela peut être à l’école, dans le milieu du travail, dans les transports ou par la climatisation.
L’agent pathogène peut aussi être acquis à l’hôpital. Dans ce cadre, on parle de pneumonie nosocomiale. C’est la forme la plus dangereuse de la pneumonie bactérienne parce que celle-ci peut résister aux antibiotiques.
La bronchopneumopathie chronique obstructive ou BPCO
La bronchopneumopathie chronique obstructive ou BPCO est une maladie respiratoire chronique causée par l’inflammation des bronches. Elle est engendrée à 80% par le tabac et touche aussi bien les fumeurs passifs que les grands fumeurs. Elle peut aussi être provoquée par un contact fréquent avec des produits toxiques ou de l’air polluée.
Une étude réalisée en France a permis de déterminer que 9% des hommes et 4% des femmes ont une BPCO. D’ailleurs, 75% des personnes atteintes de la maladie n’ont pas été diagnostiquées. 50% d’entre eux ne sont pas traités correctement.
Autrement dit, 2/3 des malades ne savent rien de l’infection. Celle-ci se manifeste toutefois par un essoufflement au moindre effort. Des toux fréquentes dans la journée et du crachat régulier peuvent aussi être des signes avant-coureurs de la maladie. En cas de doute, il vaut mieux contacter rapidement son médecin traitant.
A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement permettant d’éliminer complètement la BPCO. Les traitements proposés consistent seulement à limiter les effets de la maladie sur l’organisme. D’ailleurs, les prescriptions du docteur dépendent également du patient et de la gravité de sa maladie.
Comment traiter l’infection pulmonaire ?
Sans traitement adéquat, la pneumonie peut provoquer la mort ou le coma. Une complication de l’état du malade peut entraîner le décès du patient au bout de 24 heures. Afin d’y remédier, il vaut mieux dans ce cas respecter les médicaments indiqués par le docteur.
Dans le cas de la pneumopathie, un traitement d’antibiotique peut suffire. Le plus souvent, le médecin prescrit un amoxicilline pour les pneumonies à pneumocoques. Cela peut également agir en cas d’association de la maladie avec la tuberculose. Les antibiotiques de type macrolides ou quinolones traitent, pour leur part, la pneumopathie avec une légionellose.
Il est aussi conseillé d’effectuer correctement ses vaccins contre la grippe, la rougeole, le pneumocoque et la tuberculose. Ces doses sont nécessaires pour prévenir l’infection pulmonaire. Il faut également noter que les traitements naturels ne sont pas efficaces contre la forme grave de la maladie. Ces derniers s’appliquent uniquement pour traiter la bronchite.
En cas de complication de la pneumonie, l’hospitalisation s’impose. Un traitement d’urgence est requis dans cette perspective.
Quelle espérance de vie pour les seniors atteints de pneumonie ?
Il est difficile de répondre à cette question tant les données divergent en fonction du lieu de prise en charge, du moment de prise en charge, des pathologies ou comorbidités associées (diabète, cancer, …), de l’âge du patient (plus de 80 ans, plus de 90 ans, plus de 99 ans…).
Ce qui est sûr c’est qu’une pneumonie prise en charge relativement tôt augmente considérablement l’espérance de vie et le taux de guérison. Il est donc essentiel d’être extrêmement vigilant pour les personnes très âgées et de mettre en place des protocoles permettant d’éviter une transmission des maladies de type pneumonies. Cette prévention associée à une vigilance accrue afin de détecter précocement la pathologie permet de diminuer le taux de mortalité associé aux pneumonies chez les seniors.