Mieux prendre soin de nos aînés, un impératif qui fait son chemin

Le vieillissement de la population en France ne doit pas se résumer à la question des retraites. Enjeu social majeur, le vieillissement nous interpelle quant au modèle de société dans lequel nous souhaitons vivre et léguer à nos enfants. Une société où le « bien vieillir » est possible !

Le grand défi de l’âge

Le taux des retraités en France est en constante progression : nous sommes passés de 5 millions de retraités en 1972 à près de 16 millions en 2018. En parallèle, l’espérance de vie des Français se prolonge (78,4 ans pour les hommes et 84,8 ans pour les femmes). Ces deux facteurs combinés posent un défi majeur auquel nous ne sommes pas spécialement préparés, celui de la prise en charge de nos aînés. Un chiffre en particulier en dit long sur l’ampleur de la tâche : d’ici 2050, 4 millions de seniors pourraient être en situation de dépendance !

Vers un changement de regard sur l’âge

Dans l’imaginaire collectif, renforcé par un idéal de jeunesse éternelle projeté dans les médias et les films hollywoodiens et autres, vieillir est un handicap, vieillir c’est mal… Chateaubriand lui-même écrivait que « la vieillesse est un naufrage ». Dans nos sociétés contemporaines, il est permis de vieillir à la condition expresse de « rester jeune » ! On comprend mieux l’origine du mouvement et de la médecine « anti-âge ». Comme si la vieillesse est une maladie à laquelle il faut trouver un remède.

La réalité est que la médecine a pour objet d’accompagner l’avancée en âge, et non d’y « remédier ». La vieillesse n’est pas une maladie, et encore moins un délit. Certains culpabilisent les seniors pour la simple raison qu’ils n’ont pas la « classe » de se retirer avant de coûter de l’argent. Il est grand temps de sortir de ces représentations négatives… la vieillesse est une étape on ne peut plus naturelle de la vie d’un être humain. On reconnait une société saine à sa capacité à s’occuper de ses membres les plus vulnérables. L’accompagnement des aînés doit être considéré comme un investissement pour l’avenir, et non une dépense lourde. Heureusement, l’Etat français en prend désormais conscience et a décidé de lancer une stratégie globale baptisée « Vieillir en bonne santé ».

« Vieillir en bonne santé »

En janvier 2020, Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé, a annoncé les grandes lignes de ce que serait la stratégie du gouvernement Français baptisée « Vieillir en bonne santé ». Ce nouveau plan global qui se mettra progressivement en place d’ici 2022 a pour objectif de prévenir la perte d’autonomie des seniors et la préserver le plus longtemps possible.

Pour Agnès Buzyn, la dépendance n’est pas un corollaire du vieillissement et la perte d’autonomie n’est pas une fatalité : « il n’y a pas de fatalité : cela veut dire que nous pouvons agir. Que nous pouvons mettre en place des stratégies pour repousser les limites de l’autonomie le plus loin possible. La société de la longévité que nous construisons doit être une société de la longévité en bonne santé, et donc une société de la prévention, parce que c’est à ce prix que le vieillissement sera une chance et non un fardeau ».

Vitalliance évasion

La société Vitalliance, spécialiste de l’aide à domicile pour personnes âgées et dépendantes a eu la très bonne idée de lancer « Vitalliance évasion ». Cette belle initiative vise à faire tomber les barrières entre les personnes en situation de dépendance et les activités de loisirs à l’extérieur du domicile.

Vitalliance s’est appuyée sur de récentes études qui prouvent l’importance des activités à l’extérieur du domicile pour le bien-être et l’équilibre des personnes en perte d’autonomie. Ainsi, l’entreprise a créé une équipe Evasion spécialement dédiée à cette thématique, après la mise en place d’accompagnement vers le sport, les vacances et les voyages.

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