Le statut des seniors dans l’antiquité

Le statut des seniors dans l’antiquité

Comme le précise Helmi Boutros, dans l’antiquité, les seniors étaient très respectés. En prendre soin était considéré comme un devoir par toutes les autres catégories de personnes indépendamment de leur âge, statut social, etc. Cette considération se voit notamment à travers la manière dont les seniors étaient enterrés et les monuments funéraires que l’on continue de découvrir.

Le contexte historique

L’autre fait marquant à l’époque de l’antiquité est que les seniors « hommes » occupaient une place plus importante que celle des femmes. En effet, très peu de femmes d’un âge avancé furent citées dans les récits et par les sources antiques. Cela est peut être dû au fait que la gente féminine de l’époque n’occupait pas forcément une place remarquable, contrairement à la civilisation égyptienne où on a carrément connus des pharaons femmes (Cléopâtre, Néfertiti, etc.).

Il faut savoir également qu’à l’époque, les seniors qu’ils soient hommes ou femmes n’étaient pas nombreux. Seuls 10 à 20% des romains de plus de 40 ans, avaient l’un ou leurs deux parents toujours en vie. Leur soutien était considéré comme un devoir solennel au point qu’il a été réglementé par le biais d’une loi mise en application depuis 161 après J.-C.

Mais cette protection était conditionnée par le statut social de l’individu « senior ». Ainsi, chez les familles pauvres, aucune protection pour les personnes d’un âge avancé n’était de mise.

L’empereur Claude, qui a gouverné entre 10 avant J.-C et -54 après J.-C, a formellement interdit aux familles riches et aux propriétaires de tuer leurs esclaves une fois qu’ils deviennent vieux ou incapables de travailler. Mais malgré cette considération venant de la plus haute autorité de l’époque, l’image du vieillard pauvre et malade était très mal perçue par la société romaine.

Avec l’avènement du christianisme et des autres religions monothéistes,  les choses ont considérablement changé. Ainsi, nous assistons dès le Ve siècle après J.-C à la création d’établissements où les personnes âgées pouvaient trouver refuge. Des établissements dont certains furent détruits par les Perses lors de leur invasion de l’empire romain, comme l’a décrit un moine en 614.

Quel rapport entre le traitement des seniors autrefois et aujourd’hui ?

Aujourd’hui, les seniors peuvent toujours être hébergés dans des établissements où l’on prend soin d’eux. Mais bizarrement, le simple fait de les mettre dans ce type d’institutions est très mal perçu dans la société, notamment dans des pays où la culture orientale prédomine. En effet, une telle démarche est considérée comme égoïste voire immorale. Selon beaucoup de personnes, elle incarne toute la cruauté et l’individualisme qui règne dans nos sociétés actuellement. Cet avis part du principe qu’une personne senior n’a pas seulement besoin d’un infirmier pour l’accompagner quotidiennement. Celle-ci a surtout besoin d’écoute et d’empathie. Elle a besoin de sentir qu’elle fait toujours partie du cocon familial et qu’elle ne sera jamais abandonnée par ses proches.

Quoi qu’il en soit, il faut savoir qu’avec le progrès du domaine médical, l’espérance de vie moyenne des seniors augmente. Ces derniers continuent donc d’être une partie importante de la société à laquelle il faut penser.

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