En quête d’une solution de chauffage plus économique et respectueuse de l’environnement ? Le chauffage au bois attire de plus en plus de Français, séduits par ses nombreux avantages. Toutefois, il suscite également des questions, notamment sur son efficacité, son impact écologique, et les aides financières disponibles. Passons en revue les informations essentielles pour vous aider à faire le bon choix.
Les différents types de chauffage au bois
Nous avons déjà parlé dans un article précédent d’utiliser le bois pour se chauffer comme le faisaient tous les anciens. Mais plusieurs appareils peuvent répondre à vos besoins de chauffage au bois, chacun ayant ses particularités propres, voyons cela ensemble.
Tout d’abord, l’insert ou foyer fermé constitue une option intéressante pour ceux qui possèdent déjà une cheminée. En effet, en fermant le foyer, l’insert améliore considérablement l’efficacité énergétique, permettant une meilleure diffusion de la chaleur dans la pièce. Les foyers ouverts, bien qu’agréables à regarder, dissipent une grande partie de la chaleur produite. Un insert, quant à lui, peut doubler voire tripler cette efficacité, tout en conservant le charme du feu de bois.
Ensuite, le poêle à bois s’impose comme une solution polyvalente. Il diffuse la chaleur de deux façons : par convection et par rayonnement. Ce double mécanisme assure un confort thermique optimal, même dans les grandes pièces. De plus, les modèles actuels, plus esthétiques et performants, trouvent facilement leur place dans tous les styles d’intérieur et il existe aujourd’hui des spécialistes comme Topchaleur proposant des modèles de qualité aux particuliers ainsi qu’aux professionnels.
Pour les besoins plus conséquents, la chaudière à bois représente une solution complète, capable d’alimenter un système de chauffage central. Certaines chaudières permettent également de produire de l’eau chaude sanitaire, offrant ainsi une double utilité. Bien que l’investissement de départ soit plus élevé, les économies réalisées sur le long terme, combinées à l’utilisation d’une énergie renouvelable, en font un choix de plus en plus populaire.
Enfin, la cuisinière à bois, bien que plus rare, combine tradition et modernité en permettant non seulement de chauffer le logement, mais aussi de préparer les repas. Pour les amateurs de cuisine au feu de bois, elle représente un choix idéal.
Il est à noter que, bien que les poêles à granulés gagnent en popularité, les bûches de bois demeurent le combustible le plus couramment utilisé en France. Leur coût inférieur, aussi bien à l’achat des appareils qu’à l’utilisation, explique cette prédominance, bien que les granulés soient plus pratiques pour l’automatisation du chauffage.
Le bois, un combustible économique et écologique
L’attrait pour le chauffage au bois ne se limite pas à la convivialité du feu de cheminée. Le bois reste l’un des combustibles les plus économiques du marché, en particulier dans un contexte où les prix de l’électricité et du gaz ne cessent de grimper.
Selon les dernières estimations de l’Ademe, les bûches de bois coûtent en moyenne 0,044 € TTC par kWh, contre 0,094 € TTC/kWh pour les granulés en vrac. À titre de comparaison, le gaz naturel revient à 0,123 € TTC/kWh, tandis que l’électricité atteint 0,228 € TTC/kWh. Cette différence de coût s’explique par la simplicité d’exploitation du bois, souvent produit localement, ce qui réduit les frais de transport et les fluctuations dues aux crises énergétiques.
Par ailleurs, le bois se distingue des autres combustibles fossiles par son caractère renouvelable. Les forêts françaises, gérées de manière durable, voient leur superficie croître chaque année, ce qui assure une ressource abondante et pérenne. En effet, la France figure parmi les pays européens les plus boisés, avec 17 millions d’hectares de forêt.
Pour garantir cette durabilité, plusieurs labels ont été mis en place, comme le PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières) et le FSC (Forest Stewardship Council). Ces certifications assurent que le bois utilisé pour le chauffage provient de forêts gérées de manière responsable, où les prélèvements restent inférieurs à la croissance annuelle.
Néanmoins, il faut noter que le chauffage au bois n’est pas sans impact sur l’environnement. Les appareils obsolètes, notamment les cheminées ouvertes, sont responsables d’une part non négligeable des émissions de particules fines en France, supérieures à celles des véhicules automobiles. Pour limiter ces émissions, il est recommandé de privilégier les appareils modernes, plus performants, et de veiller à utiliser un bois sec, dont l’humidité n’excède pas 25 %. Un bois humide brûle moins bien et émet davantage de polluants.
Entretien et aides financières : ce qu’il faut savoir
Investir dans un système de chauffage au bois nécessite également de prendre en compte l’entretien régulier de l’installation. Le ramonage des conduits est obligatoire une à deux fois par an, selon les réglementations locales, pour prévenir les risques d’incendie et d’intoxication au monoxyde de carbone. En parallèle, l’entretien annuel de la chaudière ou du poêle par un professionnel est essentiel pour garantir le bon fonctionnement de l’appareil et réduire son impact environnemental.
De surcroît, le bac à cendres doit être vidé régulièrement et la grille de combustion nettoyée pour optimiser le rendement énergétique. Un appareil mal entretenu perd en efficacité et émet davantage de particules fines, ce qui peut compromettre les avantages écologiques du chauffage au bois.
En matière de soutien financier, plusieurs aides sont disponibles pour encourager l’installation de systèmes de chauffage au bois. Le « Coup de pouce chauffage » est une prime accessible à ceux qui remplacent une chaudière au gaz, fioul ou charbon par un système de chauffage au bois. Cette aide est cumulable avec MaPrimeRénov’, un dispositif destiné à soutenir les travaux de rénovation énergétique.
Il faut noter aussi que ces aides sont amenées à évoluer. À partir du 1er avril 2024, les montants de MaPrimeRénov’ dédiés au chauffage au bois ont diminué de 30 %, en raison de l’orientation des politiques publiques vers les pompes à chaleur. Cette réduction peut représenter entre 300 et 1000 € en moins, selon les revenus du ménage et le prix de l’appareil.
Pour ceux qui envisagent de franchir le pas, il peut donc être judicieux d’agir avant cette date pour bénéficier des conditions actuelles.