Se chauffer au bois ? Oui, mais pas n’importe comment

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C’est officiel : les cheminées ouvertes et les vieux poêles à bois sont désormais interdits d’utilisation dans la Métropole de Lyon depuis le 1er avril 2023, et bientôt dans la Métropole de Grenoble. Objectif annoncé : réduire la pollution causée par ses dispositifs, mais aussi protéger la santé des habitants, conformément aux directives des 3e Plans de Protection de l’Atmosphère portés par l’Etat et les collectivités locales. Décryptage !

Trois bonnes raisons d’adopter cette mesure

Certains vendeurs de poêle à bois tel que TopChaleur proposent des appareils qui ne sont pas concernés par cette interdiction. Si vous résidez dans la Métropole de Lyon, il vous faudra opter pour des appareils labellisés flamme verte, c’est-à-dire 5 à 7 étoiles. Des appareils qui, vous l’aurez compris, assurent un excellent rendement énergétique, tout en émettant peu de polluants atmosphériques. A première vue, cette nouvelle réglementation pourrait sembler restrictive. Cela dit, elle apporte des avantages significatifs pour notre bien-être, notre planète et notre budget !

Un souffle frais pour notre santé

Vous le savez sans doute, les cheminées traditionnelles et les appareils de chauffage anciens génèrent une combustion du bois de qualité médiocre, source majeure de pollution atmosphérique. Dans le détail, ce type de chauffage produit des particules fines, des HAP et des COV, entre autres, à l’heure où l’inhalation des particules PM2,5 est responsable de près de 4 300 décès prématurés annuels dans la région, selon Santé Publique France.

Un geste écoresponsable

Vous l’aurez compris, tout l’objet de cette mesure d’apparence restrictive est d’encourager la transition vers des équipements plus performants, donc plus éco-efficients. Car il faut savoir qu’une cheminée classique offre un rendement de moins de 15 %, ce qui veut dire qu’elle doit consommer une grande quantité de bois pour une faible production d’énergie. Dès lors, opter pour des appareils plus efficaces se traduit par une consommation de bois moindre, contribuant ainsi à la préservation de nos forêts, véritables puits de carbone.

Des économies réelles et une plus grande sécurité

Investir dans un appareil moderne c’est, à terme, diviser par trois votre consommation de bois, et donc vos dépenses associées. Qui plus est, un équipement récent diminue les risques d’incendies. Et retenez ceci : en cas de sinistre dû à un appareil non conforme, les assurances peuvent refuser de couvrir les dommages.

La face cachée du chauffage au bois

On ne peut nier le charme des cheminées ouvertes et des vieux poêles à bois, mais derrière cette image réconfortante se cache une réalité moins reluisante : la pollution atmosphérique. Car oui, la combustion du bois est source de nombreux polluants qui détériorent la qualité de l’air et impactent notre santé. En Auvergne-Rhône-Alpes, une région où l’énergie bois est fortement privilégiée, le défi réglementaire est de taille, car il s’agit de réduire les émissions de particules fines, HAP et COV, provenant principalement d’appareils dits non-performants. Les principaux « accusés » ? Les cheminées traditionnelles et les appareils de chauffage antérieurs à 2002.

Rappelons que dans la région, le chauffage résidentiel, notamment au bois, est le principal émetteur de particules fines, surpassant de loin l’industrie, les transports routiers et même l’agriculture. Les chiffres sont assez éloquents à ce niveau : au niveau régional, le chauffage au bois est responsable de la moitié des émissions de PM10 et des deux tiers des émissions de PM2,5. Il est également coupable de près des deux tiers des émissions de benzo(a)pyrène et de monoxyde de carbone. La bonne nouvelle est que les appareils récents, notamment ceux labellisés « flamme verte 7 étoiles », sont non seulement moins polluants, mais aussi bénéfiques pour le climat.

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