Départ à la retraite : les conditions à venir

La retraite reste un débat toujours sensible, surtout ces derniers mois. Vote d’une loi, nouveau décret, aujourd’hui la tendance est clairement à l’allongement de la cotisation retraite et le planning préétabli ces derniers temps pourrait encore fortement varié, comme cela a été le cas en août 2011.

2011 a sonné la fin de la retraite à 60 ans, mettant ainsi un terme à la notion d’âge de fin d’activité pour faire valoir ses droits au départ à la retraite. Cette date symbolique définie par François Mitterrand au lendemain de son élection en 1981 s’est donc envolée en ayant, il faut bien l’avouer, montré ses limites du fait de l’augmentation de l’espérance de vie.

Désormais, c’est donc en trimestres de cotisation qu’il faut raisonner pour connaître son âge de départ en retraite. Mais sur ce point, rien n’est encore fait, les réformes allant vite, à l’image des derniers événements de cet été.

Une cotisation allongée dès à présent pour les séniors nés en 1955

Programmé pour n’intervenir qu’à l’horizon 2020, à partir des générations nées en 1960, l’allongement de la cotisation retraite à 41,5 ans a en effet connu un tournant rapide en juillet 2011, confirmé par la publication immédiate du décret en août. Ainsi, ce sont désormais les travailleurs nés à partir de 1955 qui devront cotiser plus longtemps, prenant ainsi cinq ans d’avance sur le planning établi en 2010.

Autant dire qu’il est aujourd’hui impossible, tant pour les générations futures qu’actuelles, de savoir le nombre de trimestres durant lequel il sera nécessaire de cotiser pour pouvoir bénéficier de sa retraite à taux plein.

Une augmentation des cotisations liée à l’espérance de vie

Les derniers chiffres sur l’espérance de vie en France ont ainsi eu raison des données de la réforme de 2010 sur les retraites. Selon les derniers résultats encore prévisionnels, hommes et femmes auraient gagné deux ans de vie supplémentaires, portant cette espérance à 84 ans pour les femmes et 78 ans pour les hommes. Un allongement de la durée de vie que se passera donc au travail.

Le gouvernement a pour cela suivi les préconisations du Conseil d’orientation des retraites et allongé sans attendre la durée du travail d’un trimestre, appliquant les principes de la loi Fillon de 2003. La cause est ainsi entendue sur un nouvel allongement probable de la durée de cotisations dans les années à venir, y compris pour les séniors. Sauf si d’ici là, l’espérance de vie des Français part à la baisse, ce qui n’est pas envisageable et encore moins souhaitable…

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